Né le 17 mars 1925, Marcel BON, d’origine picarde, fait ses études de pharmacie, d’abord à Amiens, puis à Lille pendant la guerre. Il s’installe Pharmacien à Saint-Valéry-sur-Somme [BSMF 1958], et ouvre par la suite un laboratoire d’analyse médicale dans la même ville. Parallèlement à son activité pharmaceutique, il est chargé de cours à la Faculté de Pharmacie de Lille.
Attiré d’abord par la botanique, Marcel BON adhère à la Société linnéenne d’Amiens. Lorsqu’il découvre le monde des champignons durant ses études pharmaceutiques (ses connaissances deviennent rapidement supérieures à celles de ses professeurs de faculté, au savoir plus théorique), il se rapproche de quelques sommités de la mycologie française. Il est influencé dans ses premiers pas par Roger HEIM, et surtout par Marcelle LE GAL, picarde d’origine comme lui, qui va même jusqu’à lui donner des cours. Marcel BON devient membre de la Société Mycologique de France en 1958. Il sera plus tard (1975) membre du Conseil d’administration, puis sera nommé Membre d’honneur en 2006. Lorsqu’en 1961 est créée par BULTEZ d’Amiens (pharmacien-chef au Centre hospitalier) une section mycologique à la Société Linnéenne du Nord de la France, Marcel BON en devient le principal animateur. La première exposition a lieu la même année et reçoit comme invité d’honneur Henri ROMAGNESI, avec lequel Marcel BON entretient depuis longtemps de fréquents échanges. En 1973, il devient membre de la Société Mycologique du Nord. Il crée en mai 1971, avec le professeur GÉHU, les Documents Mycologiques.
Dans le monde végétal, les compétences de Marcel BON ne sont pas uniquement tournées vers la Mycologie. Il excelle également comme botaniste (ses premiers amours), bryologue, lichénologue. Personnalité aux multiples facettes – pianiste dans un orchestre de jazz « Nouvelle-Orléans », auteur d’un dictionnaire de picard, jardinier, etc – Marcel BON est connu également pour son caractère facétieux s’exprimant par des bonnes histoires, jeux de mots, contrepréteries et autres calembours.
Marcel BON s’éteint le 11 mai 2014, après avoir été longtemps diminué par la maladie.
[Merci à Pascal Hériveau]